Vous avez envie de faire votre premier saut à l’élastique mais vous avez quelques craintes ? C’est parfaitement normal et il est important de se renseigner au maximum pour se rassurer et assurer aussi sa propre sécurité.
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Saut à l’élastique, bungee, benji,… Quelles sont les différences ?
Aucune ! Le saut à l’élastique peut avoir différents noms, benji, bungie, bungy jumping, bungee mais ils désignent tous la même activité : se jeter dans le vide avec une corde élastique accrochée au torse et/ou aux chevilles. Cette corde ralentit puis arrête la chute. Le sauteur enchaîne alors des phases de remontées et de descentes successives, se réduisant progressivement jusqu’à l’arrêt.
Le saut à l’élastique vient à l’origine d’un rite initiatique à Vanuatu, dans le Pacifique, où des sauteurs, pour entrer dans la vie adulte, sautaient dans le vide du haut d’une tour de bambous (appelée gol), les pieds liés par des lianes. Inspiré par ce rituel, AJ Hackett, un Néo-Zélandais, a développé l’activité. Il a créé un cordon élastique à base d’hévéa et a popularisé l’activité en sautant du haut de la tour Eiffel. Pour l’anecdote, ce saut illégal lui a même valu un bref emprisonnement !
Sauter à l’élastique en toute sécurité
Sauter dans le vide n’est pas un acte anodin et tout manquement à la sécurité peut provoquer un accident grave et même mortel. Aussi, de nombreuses précautions sont prises pour assurer la sécurité des sauteurs.
Les organisateurs de sauts à l’élastique sont particulièrement vigilants concernant le matériel et le respect des règles de sécurité. Le matériel est contrôlé systématiquement. Des tests sont effectués avant le premier saut de la journée : ils permettent de simuler un saut avec une charge dépassant le poids maximum. L’élastique avec lequel vous sauterez est également choisi en fonction de votre poids : une personne de 60 kg ne sautera pas avec le même élastique qu’une personne de 110 kg. Les élastiques sont prévus pour résister à plus de 1 500 sauts mais sont détruits au bout de 150 sauts, évitant ainsi tout risque lié à l’usure. Une marge de sécurité est calculée : 20 mètres pour une hauteur de 100 mètres, l’élastique détendu doit arriver au maximum à 80 mètres.
Bien sûr, le risque zéro n’existe pas mais une zone de saut à l’élastique est extrêmement sécurisée et les très rares accidents sont plus liés à des défaillances humaines qu’à l’activité en elle-même. Il est même plus risqué d’aller prendre sa voiture pour se rendre au lieu du saut que lors le saut en lui-même ! N’hésitez pas à vous renseigner sur l’organisateur du saut : est-ce qu’il a des avis de clients ? est-il installé depuis longtemps ? Si vous en avez la possibilité, vous pouvez même aller voir en amont sur la zone de saut et regarder comment cela se passe.
Quelles sont les conditions pour faire son saut à l’élastique ?
Des conditions de poids et d’âge sont appliquées. Elles peuvent connaître quelques différences d’un lieu à l’autre mais la moyenne tourne autour du poids minimum de 50 kg et d’un maximum de 130 kg. Généralement, les mineurs, à partir de 15 ans, sont autorisés, avec une autorisation parentale obligatoire. Si vous avez le moindre doute concernant les critères d’âge et de poids en fonction du lieu choisi, n’hésitez pas à demander avant de réserver.
Le certificat médical n’est pas obligatoire mais il peut être exigé au-delà d’un certain âge. L’activité est en revanche contre-indiquée aux femmes enceintes et aux personnes cardiaques. Les futurs sauteurs ne doivent pas non avoir bu de l’alcool ou pris de la drogue.
Si vous souffrez des articulations ou êtes suivi pour une maladie (diabète, épilepsie,…), il est recommandé de poser la question à son médecin avant de réserver votre saut. Ce dernier saura vous dire si votre état de santé et votre condition physique sont compatibles avec cette activité.
Où faire du saut à l’élastique ?
Vous trouverez assez facilement des endroits adaptés au saut à l’élastique. Généralement, les sauts ont lieu le plus souvent à partir de ponts ou de viaducs : absence d’habitations à l’arrivée, sécurité assurée lors de la remontée (pour éviter tout risque de collision), lieux faciles d’accès.
Il existe aussi d’autres sauts plus insolites : sauts depuis le sommet d’une tour (en étant relié à un câble vertical parallèle à la paroi), à partir d’une grue (activité possible dans les fêtes foraines) ou depuis un téléphérique. Depuis quelques années, les sauts à l’élastique avec élan sur tremplin incliné se développent. Le saut s’effectue en courant, sur un vélo, sur des skis, en luge, en snowboard ou même en rebondissant sur un trampoline.
Vertige, peur, angoisse… Peut-on renoncer à son saut à l’élastique ?
Toutes les personnes qui ont franchi le cap et ont effectué leur saut sont vraiment heureuses de l’avoir fait. Mais faut-il encore se lancer… Il est fréquent que les personnes s’inscrivent par défi ou pour vaincre une peur ou pour suivre d’autres personnes tentant l’expérience. Mais une fois face au vide, harnachés, les futurs sauteurs n’osent pas se lancer.
Le moniteur ne viendra pas vous pousser et ne vous fera pas sauter de force : cela le mettrait en danger, tout comme vous. Il sera là pour vous rassurer et vous donner quelques conseils. Si vraiment vous n’arrivez pas à sauter, vous avez le droit de renoncer et de faire demi-tour (la prestation ne sera en revanche pas remboursée). Personne ne vous en tiendra rigueur et peut-être, une prochaine fois, vous franchirez le cap !